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Photo du rédacteurApil Lunel

Déversoirs et digues de second rang : une décision rapide s'impose.



L’Association « Vivre en pays du Vidourle » a suscité la polémique en s’opposant aux déversoirs prévus sur la digue de premier rang en rive droite du Vidourle, avec une campagne d’affiches au bord des routes :

« NON AUX DEVERSOIRS »


Cette position ne tient pas, pour plusieurs raisons :

- Il faut se souvenir que la plaine Lunel-Marsillargues a toujours été inondable et servait même jusqu’au 19ème siècle de déversoir au Vidourle avant qu’il ne se jette dans l’étang de l’Or. Un déversement qui surviendrait lors d’une crue exceptionnelle provoquerait une submersion et des dégâts limités par rapport aux phénomènes antérieurs observés.


- Les digues de premier rang existantes ou prévues sont calculées pour des hauteurs d’eau et des débits qui correspondent à des crues de périodes de retour données (par exemple 30, 50, 100 ans), mais il ne peut être exclu qu’une crue plus forte survienne : sans déversoir, une digue en terre submergée cède en quelques minutes. Lors de la crue de 2002, 6 brèches se sont produites : quatre entre le canal BRL et la RN 113 (débit estimé : 170 m3/s), une en amont de Marsillargues (200 m3/s) et une en aval de Marsillargues (supérieur à 200 m3/s). Les déversoirs ont justement pour but d’éviter la rupture des digues ; ils ne laissent passer que le débit supérieur à la crue de projet. En cas de rupture, un débit bien supérieur s’écoule et envahit rapidement la zone à risque, puisque la digue est détruite très généralement jusqu’à sa base. Dans ce cas, les dégâts sont bien plus graves que ceux occasionnés par une inondation plus lente à partir du déversoir. Aucun concepteur ne se risquerait à construire une digue sans déversoir puisqu’il représente une sécurité et non une menace. Dans le cas du Vidourle et de la plaine Lunel-Marsillargues, seul 1/3 du débit de la crue de 2002 serait déversé dans la plaine.

Il faut donc voir les déversoirs comme des éléments efficaces et incontestables de sécurité puisque les débits écoulés en épisode exceptionnel ne sont que les excédents, au-delà de la crue de projet. Il convient de placer ces déversoirs aux endroits où les dégâts seront limités et de les faire suffisamment longs pour que la lame d’eau qui s’écoule soit la plus étalée possible et ne provoque qu’une faible submersion.


- Les digues de second rang plus en retrait assurent une protection permanente, ici pour les villes de Lunel et Marsillargues.


La conséquence de cette polémique injustifiée est un retard dans les travaux et la protection des deux villes. Cette situation de blocage fait courir aux habitants de Lunel - du fait de la digue déversante du nord de Lunel qui, en cas de déversement, inonderait directement la ville - un risque certain.


Une lettre a été adressée le 22 novembre 2018 au Préfet sur ce sujet pour lui faire part de notre inquiétude quant à la réalisation des travaux de protection de Lunel contre les inondations.


 

Le Midi Libre a publié un article sur ce thème le 17 décembre 2018


Vous pouvez aussi consulter la page consacrée à ce thème sur notre site:

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